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Cinq ans après, le choc du Covid encore visible sur le système de santé français
Activité pas tout à fait rétablie, difficulté à recruter, dettes financières: cinq ans après, le choc du Covid-19 se fait encore sentir sur le système de santé français, profondément ébranlé malgré la résistance dont il a fait preuve.
A l'hôpital, si la pandémie a rempli les salles de réanimation, elle a aussi vidé les autres services, avec une baisse d'activité des hôpitaux de 6,7% en 2020 en volume qui a mis beaucoup de temps à être rattrapée.
Si les cliniques privées ont retrouvé un niveau d'activité pré-Covid en 2022, la situation n'est pas complètement rétablie à l'hôpital public.
En 2023, la fédération des hôpitaux publics (FHF) observe encore un sous-recours aux soins en chirurgie digestive (-11%), cardiologie (-13%), soins liés au système nerveux (-11%) et greffes (-7,5%) par rapport au niveau attendu.
"On a fermé des blocs opératoires pendant le Covid parce qu'il n'y avait plus d'activité (...) Et au moment de la reprise, qui s'est faite progressivement, on n'a pas tout rouvert ", explique le docteur Marc Noizet, président du syndicat de médecins urgentistes Samu Urgences de France.
Derrière cette lente remise en route se cache notamment une crise des ressources humaines sans précédent.
- "Démissions" -
La pandémie a "révélé" le manque de moyens à l'hôpital et donné aux soignants "l'espoir d'un vrai changement", se souvient Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI (syndicat d'infirmières hospitalières, CFE-CGC). "Mais quand, lors du déconfinement, les petits gestionnaires sont revenus reprendre leurs plans d'économie là où ils en étaient avant, ça a été d'une violence terrible. Il y a eu un divorce avec les blouses blanches" et des "démissions", pointe-t-il.
En 2022, la FHF décomptait près de 6% de postes d'infirmières vacants, soit 15.000, du jamais vu. La situation s'est un peu détendue depuis, avec un taux redescendu à 3% en 2023.
Mais pour Thierry Amouroux, ces chiffres sous-estiment la réalité. D'après un calcul du syndicat à partir des bilans sociaux des établissements (incluant les arrêts maladie non remplacés, burn-out...), 60.000 postes d'infirmières restent aujourd'hui vacants dans les hôpitaux publics et privés.
Après la crise, "des piliers de service sont partis, ceux qui assuraient le tutorat des jeunes... Parce qu'ils ont perdu espoir", soupire-t-il.
Sur le plan financier, l'hémorragie de soignants a obligé le gouvernement à desserrer un peu le robinet des rémunérations, pour les retenir. En 2020, le "Ségur de la santé" a revalorisé les salaires des soignants et prévu des investissements à l'hôpital. Une dépense supplémentaire pour l'Assurance maladie, estimée à 13,2 milliards d’euros en 2023, selon la commission des comptes de la Sécu.
- "Partage des compétences" -
Mais pour beaucoup d'experts, ces dépenses ne sont pas financées, expliquant une large part du déficit actuel de l'Assurance maladie.
"Pour l'essentiel, ces dépenses pérennes n’ont pas été couvertes par l'affectation de ressources supplémentaires", constatait sobrement le rapport annuel de la commission des comptes de la Sécu, en octobre.
Les professions paramédicales, pharmaciens et infirmières en tête, regrettent de leur côté que les promesses de transformation et décloisonnement du système de santé faites au cœur de la crise, quand tous les bras étaient réquisitionnés pour dépister, vacciner, soigner, ne se soient pas toutes matérialisées.
Les infirmières, fortement mises à contribution et applaudies tous les soirs aux balcons comme tous les soignants pendant le confinement, souffrent toujours quatre ans après d'un "manque de reconnaissance", estime la présidente de l'Ordre des infirmiers, Sylvaine Mazière-Tauran.
Les mesures visant à leur donner plus d'autonomie sont prises au compte-goutte (possibilité de faire des certificats de décès, accès direct à certaines infirmières de pratique avancée...), mais la réforme globale de la profession infirmière, promise par les ministres de la santé successifs, se fait attendre.
Pour Gérard Raymond, président de la fédération d'associations de patients France Assos Santé, le monde de la santé est revenu "trop vite à ses anciens corporatismes".
"Au moment du Covid, infirmiers, médecins, pharmaciens, médecins, ont su collaborer, se coordonner, mettre en place des consultations à distance… Ils ont montré que c’était possible. Mais aujourd'hui, le partage des compétences ne va pas assez loin, pas du tout assez vite", regrette-t-il.
A.Suleiman--SF-PST