-
Trump se dit prêt à financer l'aide alimentaire américaine, menacée par la paralysie budgétaire
-
Masters 1000 de Paris: Vacherot stoppé par Auger Aliassime, Zverev rejoint Sinner en demies
-
Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU soutient le plan d'autonomie marocain
-
Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU soutien le plan d'autonomie marocain
-
Italie: mise sous séquestre de plus d'un milliard d'euros d'actions de Campari
-
Salon du chocolat: derrière la douceur, l'âpreté du prix
-
Sécurisation du Louvre: Dati pointe une "sous-estimation" des risques et annonce des "mesures d'urgence"
-
"Combattre le feu par le feu": la Californie tentée par la guerre du redécoupage électoral
-
Serbie: un an après la tragédie de la gare, des milliers de personnes convergent vers Novi Sad
-
Novi Sad, un an après: les 365 jours qui ont bouleversé la Serbie
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime stoppe Vacherot, Sinner file en demies
-
Menacée par la paralysie budgétaire, l'aide alimentaire aux Etats-Unis obtient un sursis
-
Déchéance historique pour Andrew, la famille royale appelée à davantage de transparence
-
L'Assemblée rejette la taxe Zucman, Lecornu lâche du lest sur les retraites et minimas sociaux
-
Des millions d'Américains privés d'aide alimentaire par la paralysie budgétaire
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime stoppe Vacherot et affrontera Bublik en demi-finales
-
Nucléaire: Trump répète vouloir mener des essais, sans clarifier ses intentions exactes
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge, minée par des résultats d'entreprises
-
La CGT n'ira pas au lancement de la conférence Travail et Retraites mardi, contrairement à la CFDT
-
Aux Etats-Unis, la panique de ménages face à la hausse attendue de leur assurance santé
-
Masters 1000 de Paris: Vacherot veut continuer "à jouer sans pression"
-
Le nombre de féminicides conjugaux en hausse en France en 2024
-
La fusée chinoise Longue Marche-2F décolle avec trois astronautes
-
Les Britanniques saluent la déchéance historique d'Andrew, sans mettre fin aux interrogations
-
Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime met fin à l'épopée de Vacherot
-
Royaume-Uni: des militants écologistes qui avaient dégradé Stonehenge acquittés
-
"On peut battre les populistes" : le centriste néerlandais Jetten revendique la victoire électorale
-
Rob Jetten, ex-athlète en course pour gouverner les Pays-Bas
-
Wall Street progresse, à nouveau soutenue par la tech
-
"On peut battre les populistes" : le centriste néerlandais Jetten revendique la victoire aux élections
-
Wall Street: Amazon s'envole de plus de 11% à l'ouverture porté par ses résultats trimestriels
-
Ligue 1: pour le PSG, un compte à régler contre Nice et une échéance européenne à préparer
-
Les Britanniques saluent la déchéance d'Andrew, mais des questions demeurent
-
Soudan: les paramilitaires disent avoir arrêté des combattants soupçonnés d'exactions
-
Tanzanie: environ 700 tués lors de manifestations anti-régime, affirme l'opposition
-
Top 14: pendant les doublons, le savoir-faire toulousain à l'épreuve
-
Nucléaire: confirmée mais pas clarifiée, l'annonce de Trump provoque une levée de boucliers
-
Après une ascension éclair, le patron du BHV Frédéric Merlin dans la tempête Shein
-
Zone euro: l'inflation ralentit en octobre à 2,1% sur un an
-
Xi invite Carney à se rendre en Chine, signe de détente entre Pékin et Ottawa
-
Shein s'installe mercredi au BHV de Paris, une "première mondiale" malgré la controverse
-
Real Madrid: l'affaire Vinicius est "close", pas de sanction (entraîneur)
-
Budget: "journée majeure" à l'Assemblée, le PS attend Lecornu sur une alternative à Zucman
-
Shein ouvrira mercredi son magasin au BHV à Paris
-
Nucléaire: l'annonce de Trump provoque une levée de boucliers
-
Première rencontre entre dirigeants chinois et canadien depuis 2017
-
Thaïlande: après la mort de Sirikit, les vendeurs de vêtements de deuil en difficulté
-
Nvidia annonce qu'il fournira 260.000 de ses puces les plus sophistiquées à la Corée du Sud
-
RATP: Jean Bassères assurera l'intérim après le départ de Jean Castex à la SNCF
-
Dans les élections en Afrique, il y a souvent un grand absent: l'opposition
Il y a 25 ans, un ordinateur domptait le roi des échecs
Main droite sous le menton, regard sombre, Garry Kasparov fixe une dernière fois l'échiquier, dépité, avant de quitter brusquement la table. C'est un coup de tonnerre: le roi des échecs vient d'être battu par un ordinateur.
Ce 11 mai 1997, une machine terrasse pour la première fois un champion du monde en titre au terme d'un match réglementaire. Cette date va marquer l'histoire de la discipline et braquer les projecteurs sur le potentiel vertigineux de l'intelligence artificielle.
L'"Ogre de Bakou", 34 ans et alors maître de l'échiquier mondial depuis 1985, s'est incliné au bout de six parties, sur le score final de 3,5 points à 2,5, face au superordinateur Deep Blue conçu par IBM.
Devant des caméras du monde entier, venues filmer le spectacle à New York, ce revers a un goût d'humiliation pour le tempétueux Kasparov. N'avait-il pas assuré qu'il tiendrait tête aux machines au moins jusqu'à l'aube du millénaire suivant?
Un an plus tôt, le Russe avait mis à terre Deep Blue sur le score de 4 à 2. Mais ses concepteurs n'ont eu de cesse d'améliorer le monstre de 1,4 tonne, capable désormais de calculer 200 millions de positions par seconde.
- "Rien prouvé" -
Ebranlé par sa défaite, le champion se refuse pour autant à accepter la supériorité de la machine. "L'ordinateur n'a encore rien prouvé", dit-il lors de la conférence de presse suivant le match, rapportée par l'AFP.
"Un homme, le meilleur joueur du monde, a craqué sous la pression", explique-t-il, parlant de lui-même, "mais on peut battre l'ordinateur, il a trop de points faibles".
Loin d'être consolé par les 400.000 dollars promis au perdant, il fustige IBM, qui ne lui a pas donné accès aux parties antérieures jouées par la machine, laquelle a pu de son côté analyser toutes les siennes.
Il se fait même accusateur, suggérant que des humains ont assisté l'ordinateur durant le match et regrettant de n'avoir pas "posé certaines conditions" pour que le jeu soit "honnête".
Les autres joueurs de la crème mondiale des échecs, qui ont scruté l'affrontement en direct, se refusent eux aussi à considérer la défaite du grand maître comme un point de bascule.
Interrogés par la presse, ils pointent une série de mauvais choix du champion russe. Pour certains, son besoin obsessionnel de comprendre les coups de la machine, plutôt que de se concentrer sur la victoire, lui a été fatal.
Des années plus tard, un livre relaiera une confidence d'un développeur de Deep Blue: un dysfonctionnement de l'ordinateur aurait fait basculer la partie. Incapable de choisir entre plusieurs coups, la machine aurait joué au hasard lors d'une partie, déstabilisant Kasparov pour le reste de l'affrontement.
- "Avec un peu de recul..." -
Quoi qu'il en soit, la victoire de Deep Blue a fait le bonheur d'IBM, ravi de voir l'intérêt suscité par les prouesses de son ordinateur.
"Tout cela n'a rien à voir avec une lutte de l'Homme contre la machine mais avec comment, nous les humains, pouvons utiliser la technologie pour résoudre des problèmes complexes", s'enthousiasmait après le match le chef du projet d'IBM, Chung-Jen Tan.
Et de vanter ce que l'intelligence artificielle allait apporter dans de nombreux domaines, de l'analyse financière à l'étude de phénomènes naturels, météorologiques ou sismiques.
Kasparov, revanchard, fera en 2003 deux fois match nul contre des ordinateurs. Mais le temps finira par apaiser son ego blessé.
Après la défaite de 1997, "j’étais dévasté", confiera-t-il dans un entretien avec le journal suisse Le Temps en 2019. "Mais avec un peu de recul", sa défaite lui est apparue comme "une victoire pour le genre humain", puisqu'elle laissait présager "la largeur du panel d'activités qui allaient pouvoir être assistées par la technologie".
Désormais, ce qui préoccupe la légende des échecs, ce sont les dérives des géants du numérique sur les libertés individuelles: "Nous avons besoin qu'ils rendent des comptes", exhortait-il dans un entretien accordé en novembre 2021 à l'AFP.
A.AlHaj--SF-PST